En 2025, la plupart des jeunes vivent en étant confrontés quotidiennement à un bombardement d’informations via les réseaux sociaux. Si certains garde-fous permettaient encore que tout ne puisse pas être dit sur ces plateformes, les derniers rebondissements outre-Atlantique laissent présager que nos jeunes devront bientôt naviguer à l’aveugle dans un océan de « tout et n’importe quoi ».

A l’adolescence, l’identité se construit. A cet âge, il semble vital de prendre position sur des questions telles que l’orientation sexuelle, le genre, les convictions religieuses, politiques ou idéologiques et de venir questionner ou défendre farouchement les schémas de pensée et de fonctionnement que nos familles ou repères nous ont transmis. L’accompagnement de cette construction identitaire s’inscrit dans l’émancipation personnelle promue par RTA.

S’il est essentiel de permettre aux jeunes de pouvoir s’exprimer sur ce qui les définit, les anime ou les questionne, il est évident que l’expression de cette construction identitaire ne peut se faire n’importe comment. Que ce soit sur les réseaux sociaux ou au sein d’un collectif avec d’autres jeunes.

L’objectif de cette formation est d’outiller les professionnels pour qu’ils puissent accompagner les jeunes au fil de leur appréhension de la liberté d’expression. L’idée est de leur apprendre à nuancer, à vérifier leurs sources, à penser par eux-mêmes, à s’autoriser à prendre du recul par rapport à des croyances dont ils n’osent pas se dégager.

Nombreux sont les travailleurs qui se retrouvent confrontés à des propos sexistes, racistes ou homophobes tenus par des jeunes lors d’un moment collectif ou d’un entretien individuel, sans trop savoir comment mettre au travail les pensées limitantes de ces jeunes. De même, jusqu’où aller dans l’acceptation de l’expression de l’individualité d’un jeune, lorsque cette expression vient interférer avec les limites d’un autre ?